Pourquoi la plupart des migrations NAV ratent
Passer de Dynamics NAV à Business Central devrait être simple. Une plateforme cloud moderne. De meilleures performances. Un système à l'épreuve du temps.
Mais la plupart des migrations échouent.
Pas parce que Business Central est mauvais. Parce que les entreprises traitent ça comme une mise à niveau technique au lieu d'une décision business.
Après 15 ans à réparer des migrations ratées, on voit les mêmes erreurs. Les mêmes signaux d'alerte que tout le monde ignore jusqu'à ce qu'il soit trop tard.
Voici les 7 signes que votre migration va droit dans le mur.
Signe 1 : Vous migrez tout sans remettre rien en question
Le problème : 15 ans de personnalisations. La moitié dont personne ne se souvient. L'autre moitié que personne n'utilise plus.
Et le plan ? Tout migrer.
C'est comme ça qu'on transforme une migration de 3 mois en cauchemar de 2 ans.
Ce qui casse : La dette technique se multiplie. Les vieux bugs migrent avec le vieux code. Votre nouveau système est plus lent que l'ancien.
Ce qu'il faut faire : Auditer tout. Tuer ce qui est mort. Simplifier ce qui reste. Repartir propre.
Signe 2 : La direction n'est pas impliquée
L'IT gère le projet. La finance en entend parler dans les réunions. Les opérations découvrent quand le système va en ligne.
Sauf que c'est une transformation business, pas une mise à niveau de serveur.
Ce qui casse : Personne ne possède le résultat. Les besoins dérivent. Les priorités s'entrechoquent. Le budget disparaît.
Ce qu'il faut faire : Un sponsor exécutif dès le premier jour. Un comité de pilotage hebdomadaire. Les parties prenantes métier valident les décisions.
Signe 3 : Personne ne sait ce que fait vraiment le code personnalisé
Vous avez des modifications. Beaucoup. Mais le développeur qui les a faites est parti il y a 8 ans.
Documentation ? Aucune. Commentaires dans le code ? Rarement.
Ce qui casse : Vous ne pouvez pas décider quoi garder. Vous migrez à l'aveugle. Les workflows critiques pètent en production.
Ce qu'il faut faire : Mapper chaque personnalisation à un processus métier. Interviewer les utilisateurs. Documenter l'utilisation réelle. Supprimer le reste.
Signe 4 : Vous pensez que c'est juste une mise à niveau technique
Mêmes données. Mêmes workflows. Mêmes écrans. Juste une techno plus récente.
Faux.
Business Central fonctionne différemment de NAV. Le modèle de données a changé. Les patterns d'intégration ont évolué. L'architecture cloud demande une autre manière de penser.
Ce qui casse : Vous forcez les anciens schémas dans le nouveau système. Les perfs souffrent. Les utilisateurs détestent. Le ROI ne vient jamais.
Ce qu'il faut faire : Retravailler les workflows pour Business Central. Adopter les fonctions standard. Lâcher prise sur le passé.
Signe 5 : Votre calendrier est basé sur l'espoir, pas la réalité
Trois mois. C'est le plan.
Pas de buffer. Pas de phase de test. Pas de formation. Juste... trois mois.
Ce qui casse : Tout prend plus de temps que prévu. On coupe dans la qualité. La mise en ligne devient une crise.
Ce qu'il faut faire : Intégrer du temps tampon. Planifier une phase de découverte. Budgéter pour des tests corrects. Former les utilisateurs avant la mise en ligne.
Signe 6 : Vous essayez de le faire sans aide externe
L'équipe interne connaît NAV. Elle va comprendre Business Central.
Peut-être. À terme. Après des erreurs coûteuses.
Ce qui casse : La courbe d'apprentissage frappe pendant les phases critiques. Les bonnes pratiques sont ratées. La dette technique se construit dès le début.
Ce qu'il faut faire : Faire venir l'expertise pour l'architecture et les décisions critiques. Former l'équipe interne en parallèle. Transmettre les connaissances correctement.
Signe 7 : Personne n'a défini le succès
À quoi ressemble la réussite ? Quand savez-vous que la migration a marché ?
Si vous ne pouvez pas répondre, vous êtes déjà en train d'échouer.
Ce qui casse : Le périmètre dérive. Les ajustements n'en finissent pas. Pas de critères clairs pour mettre en ligne. Le projet traîne éternellement.
Ce qu'il faut faire : Définir les indicateurs de succès en amont. Fixer les critères d'acceptation. Connaître vos points de décision go/no-go.
Que faire si vous voyez ces signes
Vous en voyez un ou deux ? Vous pouvez encore corriger le tir.
Vous en voyez cinq ou plus ? Arrêtez. Réévaluez. Trouvez de l'aide avant d'être trop profond.
La plupart des échecs de migration sont prévisibles. Les signaux apparaissent tôt. La question, c'est de savoir si vous allez agir dessus.
Si vous planifiez une migration NAV vers Business Central et voulez éviter ces erreurs, on peut vous aider à construire un plan réaliste.